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Grande distribution Le groupe E.Leclerc s'engage à aider la filière porcine

Paris, 9 juin 2015 (Afp) - Le groupe de grande distribution E.Leclerc a annoncé mardi qu'il allait «donner un gros coup de collier pour booster » la filière porcine française, et répondre «favorablement » aux sollicitations des pouvoirs publics et des éleveurs qui traversent une crise.

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« A l'instar du groupement Intermarché qui l'a annoncé hier soir, l'enseigne E.Leclerc va donner un gros coup de collier pour booster la filière porcine française, répondant ainsi favorablement aux sollicitations des éleveurs et des pouvoirs publics », écrit le Pdg de l'enseigne Michel-Edouard Leclerc sur son blog.

Le Groupement des Mousquetaires (Intermarché) a annoncé lundi soir qu'il allait augmenter ses prix d'achat « au cadran » (système d'enchères électroniques) « de 5 centimes/kilogramme par semaine ». Cette augmentation progressive se poursuivra jusqu'à ce que le prix du porc au cadran atteigne «un niveau proche de 1,40 euro/kg », alors qu'il reste en-dessous de 1,30 euro/kilo depuis plusieurs mois.

« Les centres E.Leclerc confirment qu'à la demande des pouvoirs publics, ils organiseront leurs opérations d'achat et de vente de manière à soutenir le marché français dans la perspective d'atteindre un prix du porc au cadran proche de 1,40 euro le kg », indiquent-ils.

Le groupe indique que ses outils industriels, dont l'abattoir de Kermené dans les Côtes d'Armor, « continueront d'acheter exclusivement français (et évidemment breton!). C'est un choix qui continuera d'être complètement assumé, quels que soient les écarts de prix avec les autres marchés européens ».

« Les abattoirs de Kermené privilégieront leur approvisionnement sur le marché au cadran par rapport aux approvisionnements directs. Ils invitent tous les autres professionnels à procéder de la sorte, de manière à ce que les cours du marché de Plérin soient plus représentatifs des transactions sur le marché du porc », ajoute M. Leclerc.

Le groupe indique qu'il s'agit de « mesures urgentes », prises « en attendant des réformes structurelles incontournables », et il souligne que les modalités restent encore à « affiner » et qu'il faut également « obtenir l'aval de la puissance publique sur les questions de droit de la concurrence ».

Citant Intermarché et « l'effort » de sa propre enseigne, Michel-Edouard Leclerc estime que « de telles initiatives ne produiront d'effets positifs que si les autres opérateurs s'engagent à leur tour », et il en appelle notamment « aux hard-discounters ».

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